Interview de Michel Darioly, à la tête du concours hippique et ami de longue date de VFP

C’est sa 19e année à la tête du Jumping International de Verbier. Depuis sa venue, Michel Darioly a doublé le budget du concours hippique et l’a amené au statut de concours international. Le Jumping de Verbier, c’est aussi 6 millions de retombées économiques pour Verbier et toute la région. Michel est un entrepreneur, un visionnaire qui a su développé brillamment le concours hippique. Mais, il est aussi un ami proche de VFP qui a su tisser des liens avec de nombreuses sociétés et personnalités bagnardes. VFP est fier de faire partie des soutiens fidèles de cette manifestation. Aujourd’hui, nous vous proposons une interview de notre cher ami Michel Darioly sur le concours et ses liens avec VFP.

Pourquoi le lancement d’un concours hippique à Verbier ?

Cédric Bruchez et sa sœur Sophie (les fondateurs) étaient des passionnés de chevaux et ont lancé, en tant qu’amateurs passionnés, ce concours il y a 25 ans. Il y a 19 ans, la conseillère communale Valérie Guigoz a pris contact avec moi pour voir si j’étais intéressé à reprendre le flambeau. Comme j’organisais déjà des concours à l’époque, notamment à Crans-montanas, j’ai décidé de relever le défi. On a beaucoup développé depuis, en doublant le budget de la manifestation (qui est de CHF 1’250’000.-) et en passant d’un concours national à un concours international.

En privilégiant la gratuité de la manifestation et la mixité entre amateurs et professionnels, le jumping de Verbier se distingue des autres manifestations hippiques. Quel est l’esprit que tu souhaites donner ainsi au concours ?

Dans toutes les manifestations que j’organise, l’esprit est le même : il faut que l’entrée soit libre, que la manifestation reste très populaire, ouverte aux familles, ouverte à toutes les couches de la population. Il faut que les gens qui viennent soient à l’aise dans la manifestation, qu’ils se sentent bien accueillis. Je ne souhaite en aucun cas un sport réservé à une élite.

Ensuite, concernant la mixité dans les épreuves, il est important pour les jeunes amateurs participent de temps en temps dans les mêmes manifestations que leurs idoles. Ça les motive et leur permet d’apprendre beaucoup de choses. De plus, les jeunes cavalier amateurs viennent avec beaucoup plus d’accompagnants, des familles, des amis, que les professionnels. Ça engendre donc plus de retombées économiques dans la station (les hôtels, les restaurants, etc).

Le Jumping International de Verbier, c’est 20’000 spectateurs sur 9 jours, 200 cavaliers suisses, 30 exposants : de belles retombées économiques pour Verbier et la région. Quelques chiffres ?

On a fait il y a quelques années une étude avec la Haute Ecole Valaisanne sur les retombées économiques. On est arrivé à 6 millions de retombées économiques directes grâce au concours hippique. 

Maintenant je ne fais plus d’études. Je fais la photo de la benne à verres à la fin du concours le mardi. Puis j’envoie à tout le monde en disant que c’est mon étude à moi des retombées économiques du concours. Ce grand conteneur qui déborde de bouteilles. C’est une analyse incontestable !

Le classement au CSI (Concours de Saut International) varie entre 1 à 5 étoiles. Actuellement, le jumping de Verbier est un magnifique CSI***. Quel est votre objectif pour la suite ?

Les étoiles dans un concours hippique international, c’est uniquement le prize money. Notre objectif est de passer à un 4 étoiles. Pour y arriver, il faut de l’argent. On a déjà un soutien très important des autorités du Canton et de la Commune. On est très gâté en Valais au niveau du soutien des différentes entités, que ce soit la région dans laquelle on fait la manifestation, le Département de l’économie, la Loterie romande, le Fonds du Sport… On a beaucoup de soutiens. Mais si on veut passer à l’échelon supérieur, on devra trouver encore plus de soutiens, avec un ou deux sponsors principaux privés. Aujourd’hui, le plus grand sponsor c’est la société Coolmore, puis la famille Polli. Ensuite, il y a pleins d’entités sponsors.

Il y a beaucoup d’entreprises bagnardes, notamment VFP depuis toujours, qui soutiennent généreusement notre manifestation. Du point financier, mais aussi du point de vue présentiel, les Bagnards et entreprises viennent quasiment tous les jours, avec des amis, pour manger et vivre la manifestation. J’ai beaucoup de chance de l’accueil de la part des entreprises sur la Commune Val de Bagnes.

VFP est depuis le début l’un des fidèles partenaires du concours hippique. Pourriez-vous nous partager quelques mots sur ce partenariat historique entre VFP et le concours hippique ?

Il y a 19 ans, lorsque j’ai commencé le concours, je connaissais un peu Véronique et Patrick Fellay. Puis, Patrick m’a contacté concernant un package VIP important sur une journée qui l’intéressait pour VFP. En le rencontrant un jour au Nelson, Patrick a regardé le dossier de sponsoring et a déterminé son choix sur une journée. Comme c’était déjà une journée réservée à une entreprise genevoise, je l’ai informé et me souviendrai toujours de sa réponse : « Pas de souci, regarde, réfléchis, je te laisse 5min. » Alors j’ai pris tout de suite mon téléphone, négocié avec l’entreprise genevoise pour modifier son jour et suis revenu vers Patrick en lui disant : « c’est bon. » Puis, VFP a invité beaucoup de gens, était très généreux et a contribué à lancer la manifestation !

Mais, au-delà d’être des sponsors, Patrick, Véro et Michael, ce sont des amis. Tous les matins, j’envoie un petit message à Véro pour lui dire bonjour. Véro est extraordinaire !

Même si la manifestation grandit pour devenir un 4 étoiles et qu’on trouve un très grand sponsor, tous les autres sponsors auront toujours leur place, la même visibilité, le même accueil. Tous mes copains, mes amis, du sponsoring, ce n’est pas des relations d’affaires, c’est des relations d’amitié. Peut-être pas toutes aussi fortes qu’avec Patrick et Véro, mais tous des amis !